Oubli de soi ou le sens du patrimoine – Hudjidala……

Oubli de soi ou
Le sens du patrimoine

Toi qui es parti au gré des fortunes,
Toi qui ne veux plus de ton infortune,
Toi qui te tournes vers d’autres cieux,
A la quête du bonheur en d’autres lieux,
Ou toi qui ne jures que pour le lendemain,
Dans ta hantise de forcer le destin,

Regardez-vous parfois en arrière,
Pour voir si vous marchez sans ombre  ?
Si le soleil vous traverse de sa lumière  ?
Et que le vent vous passe sans détours  ?

Car, sans murs, vous êtes sans consistance,
Vous êtes châteaux de sable, sans racines.
Car vous avez oublié les cités de vos pères,
Car vous avez oublié l’essence de leurs prières.

Visitez les Ujumbe à Mutsamudu et Iconi,
Longez les ngome d’Itsandra et de Domoni,
Recueillez-vous à Labattoir ou à Tsingoni,
Et dites-moi si ces murs n’ont pas une âme,
Et s’ils ne vous susurrent de leur fierté
De la splendeur des sultans bâtisseurs  ?

Alors dites-moi s’ils ne valent pas d’être,
Pour avoir été ce qu’ils ont été pour l’histoire
Et pour ce qu’ils nous apportent en bien être,
De nous mettre à notre place parmi les hommes  ?
Kamaroudine

Hudjidala…

Wawe wapashia zindzozi,
Wawe waharaya matsozi,
Wawe wabuzudza hawa,
Ha huzunzunguha furaha,
Wawe kusona katside yimeso,
Ha taharaki ya huka ntro.

Wanyu wangalia mengoni ?
Mujua amba kamuna shivuli?
Ntsonga yajua umforoani,
Na npevo kayimukabilini.

Maana bila nkura kamuna muradi,
Nyumba za masantsa bila mizi,
Ha yivo mwadala vo mwalawa,
Ha yivo mwadala dua za wadzade.

Zuru madjumbe ya Mtsamdu na Iconi,
Tembeleya zingome za Itsandra na Domoni,
Uswali na labatwara na Tsingoni,
Yivo, unambie nahika zinkura kazina roho,
Nahika kazisishainsha ufahari,
Na uzuri wapangwa na masultwani  ?

Ha namunambie amba kazina maana,
Mbona zika bora ha wadzade,
Mbona zisirivingia zi bastwi,
Ha yivo zaritria swafuni mwa ubinadamu.

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Quelques passages du début :

Mutsamudu : « Chaude et possessive comme une mère qui vous tient par le bras de ses ruelles étroites et ne veut plus vous lâcher. Chaque ruelle vous conduisait vers un adulte, un oncle, une connaissance et vous donnait l’impression que la solitude ne pouvait exister ». P9

« Mais ce que Malik préférait pardessus tout, c’était Mutsamudu de la nuit. D’abord au crépuscule quand les narines étaient visitées par des fumées qui sortaient de tous les foyers de bois et promenaient des senteurs suaves, douces ou épicées à travers les ruelles. Ici, c’était le fumet d’un mataba 8 qui exhalait son coco envoûtant, là le chant des oignons au curcuma, cumin et autres épices et là-bas le « rôti anjouanais » 9 qui finissait de vous liquéfier ».

« Et puis venait la nuit comme un voile mystérieux embaumé de corolles de jasmin, de fleurs et de plantes à parfums : c’était la sortie des belles de nuit, les Mutsamudiennes qui, après avoir passé la journée dans leur maison à s’occuper de tout, se libéraient pour prendre l’air, dans un froufrou de Shiromanis 10 et de joyeux babillements ». P12-13

« Par une petite fenêtre dans le mur, derrière le balcon, le célèbre M Tom Tom, le projectionniste lançait une gerbe de lumière qui s’aplatissait sur un écran peint sur le mur opposé pour créer la magie des images parlantes. Du plafond, tombaient quelques lampes nues autour desquelles voletait une nuée d’insectes.

Malik avait le regard et l’esprit suspendus à ces lampes car longtemps il s’était imaginé que c’étaient les insectes tournoyant autour des ampoules qui les éteignaient et marquaient ainsi le début du film. D’ailleurs, avant de s’éteindre définitivement, elles se mettaient à clignoter comme pour donner un signal.

Les films les plus prisés étaient les Tarzan, les Eddy Constantine, les Westerns, tous les films d’action et de bagarres que la basse-cour suivait à grands cris de « Inwa, inwa » 6 « Allez-allez »
Souvent, les spectateurs essayaient d’aider l’acteur principal en l’interpellant à haute voix et l’exhortant à regarder par derrière ou sur le côté où étaient tapis ses ennemis. » P22

Des lieux inoubliables, des personnages pittoresques, des croyances, des traditions des anecdotes, une atmosphère, des parfums… pour permettre à chaque parent d’évoquer avec ses enfants et petits enfants le souvenir d’un lieu extraordinaire et merveilleux et qui pourraient peut être les aider à renouer les liens avec le pays. Car on sait que « l’origine d’un homme, ce sont ces racines enfouies au profond de son être et qui en font sa solidité et son rayonnement. »

Vous pouvez vous procurer cet ouvrage
en le commandant sur EBAY https://www.ebay.fr
sur le site de l’éditeur http://www.editionsthierrysajat.com ou à l’adresse mail thierrysajat.editeur@orange.fr (coût de l’ouvrage 15 euros+ 4 euros frais d’envoi)
Vous pouvez également me joindre pour toute question sur mon messenger Kamaroudine ABDALLAH PAUNE ou par mail au kapaune1@gmail.com
Avec mes remerciements cordiaux.

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