Mutsa ma belle, Mutsa nisihuvendza

Mutsa…

Ma belle, mon amour,
J’aimerais dans ton nid revenir,
Me lover dans ton cocon,
A l’abri du déchirement des orages.

Mutsamudu, je veux dans tes ruelles,
Me perdre, émerger dans les ruines
De mes ancêtres riant,
De nos recherches de trésor,
Dans les gestes sensuels de nos jeux.

Mutsamudu, ville des hommes, le jour,
Bonheur de garçons qui s’enlacent,
Qui cède aux parfums suaves du soir,
Des voiles furtifs de ses déesses.

Mon jasmin, laisse-moi m’enivrer
En ton sein, de tes chants d’orient,
Et trembler au tam-tam du continent,
Je frémis, je frissonne à ton souvenir.

Chaweni, Maskati, Mkiri wa shoni,
Pangahari,1 combien sont ces pères,
Que tu as aimés et chéris,
Les couvant de ton manteau de terre ?

Je veux sur tes terrasses fondre,
Dans la voûte étoilée du firmament,
Et dans mon lit, à la mélopée boire,
De ta force séculaire.

1- Quartiers de Mutsamudu

Mutsa…

Mwemwa, Mhibi wangu,
Nitsovendza nihuregeye,
Nidjivambie ndrani haho,
Nibamie zighadhwabu za zidharuba.

Mutsamudu, nisitsaha nidjilatse
Mavengeleni, ningie nkurani
Mwa zintsetso za wadzade
Wangaliao madzamio
Na malangadzo ya shiwandzani yatru.

Mutsamudu, wantrubaba mtsana,
Na furaha ya wanatsa wasikanao,
Ata yamarashi mazuri ya mauku
Yapepenukuao harmwa ziromani za mabweni.

Anfu ya yiroho, tsileviha
Moni mwa zinyimbo za shianrabu,
Na zingoma za Afrika.
Tsishutruka, tsianshikiha yivo nahunahana.

Shaweni, Maskati, Mkiri wa shoni
Pangahari,wababa wangavi ,
Wawahibu, wawavendza,
Wawavihidza na kandzu ya trove.

Nisitsaha niyeuhe mabanaraju,
Ata mbinguni zapwampa na nyora,
Yili harmwa ulii, nitabasamu ngizi
Ya zinguvu za yiaswilia.

Kamaroudine

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Quelques passages du début :

Mutsamudu : « Chaude et possessive comme une mère qui vous tient par le bras de ses ruelles étroites et ne veut plus vous lâcher. Chaque ruelle vous conduisait vers un adulte, un oncle, une connaissance et vous donnait l’impression que la solitude ne pouvait exister ». P9

« Mais ce que Malik préférait pardessus tout, c’était Mutsamudu de la nuit. D’abord au crépuscule quand les narines étaient visitées par des fumées qui sortaient de tous les foyers de bois et promenaient des senteurs suaves, douces ou épicées à travers les ruelles. Ici, c’était le fumet d’un mataba 8 qui exhalait son coco envoûtant, là le chant des oignons au curcuma, cumin et autres épices et là-bas le « rôti anjouanais » 9 qui finissait de vous liquéfier ».

« Et puis venait la nuit comme un voile mystérieux embaumé de corolles de jasmin, de fleurs et de plantes à parfums : c’était la sortie des belles de nuit, les Mutsamudiennes qui, après avoir passé la journée dans leur maison à s’occuper de tout, se libéraient pour prendre l’air, dans un froufrou de Shiromanis 10 et de joyeux babillements ». P12-13

« Par une petite fenêtre dans le mur, derrière le balcon, le célèbre M Tom Tom, le projectionniste lançait une gerbe de lumière qui s’aplatissait sur un écran peint sur le mur opposé pour créer la magie des images parlantes. Du plafond, tombaient quelques lampes nues autour desquelles voletait une nuée d’insectes.

Malik avait le regard et l’esprit suspendus à ces lampes car longtemps il s’était imaginé que c’étaient les insectes tournoyant autour des ampoules qui les éteignaient et marquaient ainsi le début du film. D’ailleurs, avant de s’éteindre définitivement, elles se mettaient à clignoter comme pour donner un signal.

Les films les plus prisés étaient les Tarzan, les Eddy Constantine, les Westerns, tous les films d’action et de bagarres que la basse-cour suivait à grands cris de « Inwa, inwa » 6 « Allez-allez »
Souvent, les spectateurs essayaient d’aider l’acteur principal en l’interpellant à haute voix et l’exhortant à regarder par derrière ou sur le côté où étaient tapis ses ennemis. » P22

Des lieux inoubliables, des personnages pittoresques, des croyances, des traditions des anecdotes, une atmosphère, des parfums… pour permettre à chaque parent d’évoquer avec ses enfants et petits enfants le souvenir d’un lieu extraordinaire et merveilleux et qui pourraient peut être les aider à renouer les liens avec le pays. Car on sait que « l’origine d’un homme, ce sont ces racines enfouies au profond de son être et qui en font sa solidité et son rayonnement. »

Vous pouvez vous procurer cet ouvrage
en le commandant sur EBAY https://www.ebay.fr
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Vous pouvez également me joindre pour toute question sur mon messenger Kamaroudine ABDALLAH PAUNE ou par mail au kapaune1@gmail.com
Avec mes remerciements cordiaux.

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Qatar National Library Digital Repository NOTA BENE : La photo portrait est bien celle du Sultan Alawi II dit Alawi Mtiti mais, le texte résume des péripéties d’un de ses fils, Abdullah. Portrait en studio d‘Abdullah Bin Alawi, également connu sous le nom de Prince Abudin, fils d‘un Sultan déchu de l‘île de Nzwani, dans l‘archipel des Comores, qui avait une fois représenté son père en

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