M Abdallah Charif connu sous le nom de M Mdala Charif

Mwenye Mdala Charif, le pater familias…
M Said ABDALLAH Charif mieux connu sous le nom de Mwenye Mdala Charif était un de ces hommes qui comptait au sein de la notabilité Mutsamudienne de l’époque coloniale.
C’était un de ces nobles Wangwana wa Mkiri wa Shoni à l’instar des Mwenye Adinane, Mwenye Boura Souni etc. avec lesquels l’administration coloniale devait frayer pour la coexistence sociale.
Il fut le geniteur d’une des plus grandes familles de Mutsamudu et ce serait probablement la plus grande, si des fils, petits fils, arrière et arrière-petits fils, le nom patronymique était conservé de génération en génération.
Il avait du bien comme on disait et même riche pour l’époque, ce qui lui permit de prendre et de garder plusieurs femmes, en polygame accompli.
Il possédait de nombreux champs et plantations et oeuvrait souvent comme intermédiaire commercial en achetant girofle, coprah et autres produits agricoles aux paysans pour les revendre à la société de Bambao.
Son bureau se situait dans une de ses maisons le plus souvent à Bazari et sa table était couverte de paperasses remplies de comptes à côté d’une malle contenant des trésors en gâteaux.
Né en 1898, Mwenye Mdala Charif était le fils de Said Ahmed Charif, un grand érudit de la twarikat Chadhouli et l’ami du grand Cheikh Said Muhammad Bun Cheikh à Anjouan.
Originaire de Domoni comme la noblesse de l’époque, sa généalogie remonte aux Al Ahdali, les 1ers Charifs du pays : Said Ahmed ben Charif ben Abdallah ben Mohamed ben Abdallah ben Ahmed ben Mohamed ben Abdouroihamane ben Sultan Aboubacar ben Sultan Idarousse ben Said Allaoui Al Ahdali.
Sa mère était Bweni Fatima Sidi binti Saidali Sidi ben Sultan Ahmadi dit Mwenye Mkou Al Cheikh Aboubacar Ben Salim.
Said Ahmed Charif avait donc épousé la cousine germains de son.ami Said Muhamad Bin Cheikh.
Mwenye Mdala Charif reçut de son père la passion et la foi pour la twarikat Chadhouli dont il était devenu un des cheikh respectés et écoutés.
Au décès de son ami Cheikh Mohamed Rabion, la charge de chef lui fut d’ailleurs proposée, charge qu’il avait dû décliner compte tenu de son âge déjà avancé.
Mais qui de ces enfants ou petits enfants ne se souvient pas encore avec émotion de ses chants « abuyati » poignants qu’il aimait entonner si souvent, de sa voix de ténor ? « Allahu dayim » « Sharibtu… »
Mwenye Mdala Charif était un homme de haute stature, d’un port altier imposant dans sa tenue toujours traditionnelle mais aussi grâce à une grosse voix qu’il valait mieux ne pas provoquer.
Sa nombreuse progéniture se répartit entre trois grandes maisons:
A Bazari, il a épousé Bweni Roihamatou Bint Said Omar Yinati bin Mohamed bin Hassan Al Cheikh Abubacar Bin Salim et a mis au monde 5 filles et un garcon : Bweni Bathina (Ma Roihamatou, Fort etc.), Bweni Toianti (Ma Kassabou), Bweni Hadidja (Maha Abdou Karoua), Bweni Zalihati (Ma Hafifa), Bweni Ntrendre (Ma Abouhar), Bweni Sittina (Ma Roihamatou), et Halidi (père de Abdallah Charif Halidi).
Et à Makounoujou, en épousant Bweni Mafia Bint Si si Bakar Bin Anli Bin Hussain Bin Muhamad Al Ahdali, il a donné naissance à 2 filles et 1 garçon : Bweni Wadia (Ma Mohamadi Dhoiffir et Andaouia), Bweni Fatima Sidi (Ma Anfia) et Mwenye Toilha (père de Abdallah Charif Toilha).
A Chaweni avec Bweni Mariama Tossimba Ben Said Ahmad (Tossimba) Bin Houmad Abdallah Bin Allaoui (Dukani) Bin Sultan Abdallah 1er Al Massela Baallaoui, il mit au monde 4 filles et 7 garçons:
Bweni Chamsiat (Ma Sitti Dhounouraini), Bweni Nourou Yinaya (Ma Kamaroudine ABDALLAH PAUNE ), Bweni Rahafati (Maha Mohamadi Bacar Dossar ), Bweni Saltouna (Maha Badiant Saidali Bof, Ahmed Nassur), Mwenye Madhui (père de Abdallah Charif Madhui), Mwenye Djamal (Père de Abdallah Charif Djamal ), Said Ahmad Charif (père de Nouzouha), Youssouf Abdallah Charif (père de Abdallah Charif Youssouf), Ibrahim Charif ( père de El kabir), Mbaraka Abdallah Charif ( père de Fayal) et enfin Said Ali Abdallah Charif ( père de Dhoihika).
En vue de perpétuer le nom de leur père, la majorité des fils ont donné le nom de leur père au premier de leurs enfants (ABDALLAH Charif Madhui, Djamal, Toilha, Halidi, le regretté Said Ahmed, Youssouf.
La descendance Abdallah Charif d’Anjouan a essaimé également à Mohéli avec les enfants de Mbaraka et Saidali et se répand aujourd’hui encore à Ngazidja avec le mariage du même Mbaraka dans cette île.
Mais la famille est encore plus large et se raméfie à Domoni, à Ouani mais aussi à Mutsamudu avec les demi-freres et sœurs.
Si Mwenye Mdala Charif n’avait pas de frère ni de sœur de même mère, elle avait 4 demi-soeurs : Bweni Boira Sidi (Maha Mirhane Hapanga), avec laquelle la famille de Chaweni était très liée, Bweni Anlia (Bahari), Ma Thoueni, Maha Mwenye Massulaha et un demi-frère Mwenye Abdou Charif.
Ainsi va la saga de Mwenye Mdala Charif……….
Kamaroudine – Généalogie: Ahmed Nassur

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Quelques passages du début :

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« Mais ce que Malik préférait pardessus tout, c’était Mutsamudu de la nuit. D’abord au crépuscule quand les narines étaient visitées par des fumées qui sortaient de tous les foyers de bois et promenaient des senteurs suaves, douces ou épicées à travers les ruelles. Ici, c’était le fumet d’un mataba 8 qui exhalait son coco envoûtant, là le chant des oignons au curcuma, cumin et autres épices et là-bas le « rôti anjouanais » 9 qui finissait de vous liquéfier ».

« Et puis venait la nuit comme un voile mystérieux embaumé de corolles de jasmin, de fleurs et de plantes à parfums : c’était la sortie des belles de nuit, les Mutsamudiennes qui, après avoir passé la journée dans leur maison à s’occuper de tout, se libéraient pour prendre l’air, dans un froufrou de Shiromanis 10 et de joyeux babillements ». P12-13

« Par une petite fenêtre dans le mur, derrière le balcon, le célèbre M Tom Tom, le projectionniste lançait une gerbe de lumière qui s’aplatissait sur un écran peint sur le mur opposé pour créer la magie des images parlantes. Du plafond, tombaient quelques lampes nues autour desquelles voletait une nuée d’insectes.

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Les films les plus prisés étaient les Tarzan, les Eddy Constantine, les Westerns, tous les films d’action et de bagarres que la basse-cour suivait à grands cris de « Inwa, inwa » 6 « Allez-allez »
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Des lieux inoubliables, des personnages pittoresques, des croyances, des traditions des anecdotes, une atmosphère, des parfums… pour permettre à chaque parent d’évoquer avec ses enfants et petits enfants le souvenir d’un lieu extraordinaire et merveilleux et qui pourraient peut être les aider à renouer les liens avec le pays. Car on sait que « l’origine d’un homme, ce sont ces racines enfouies au profond de son être et qui en font sa solidité et son rayonnement. »

Vous pouvez vous procurer cet ouvrage
en le commandant sur EBAY https://www.ebay.fr
sur le site de l’éditeur http://www.editionsthierrysajat.com ou à l’adresse mail thierrysajat.editeur@orange.fr (coût de l’ouvrage 15 euros+ 4 euros frais d’envoi)
Vous pouvez également me joindre pour toute question sur mon messenger Kamaroudine ABDALLAH PAUNE ou par mail au kapaune1@gmail.com
Avec mes remerciements cordiaux.

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